La rétine de l'oeil
contient deux types de cellules sensibles:
les cônes et les bâtonnets.
Les bâtonnets sont responsables de la
vision nocturne (vision scotopique) et possèdent
un maximum de sensibilité vers 510 nm.
Leur sensibilité est liée à un
colorant, la rhodopsine, qui blanchit à la
lumière du jour, expliquant par là leur
insensibilité la journée. Les
bâtonnets ne fournissent qu'une réponse
photométrique et ne permettent donc
pas de déterminer les couleurs: la nuit,
tous les chats sont gris.
Ainsi, si nous ne possédions que des bâtonnets,
et
pas de cônes, comme la majorité de nos animaux familiers, nous verrions les couleurs
en noir et blanc ! C'est le cas, par exemple, du chien.
Les cônes fournissent une réponse
photométrique et chromatique, grâce à des
pigments dont les maximums d'absorption se
situent dans le bleu, le vert ou le rouge.
C'est là la base de la vision des couleurs
et son aspect trichromatique.
Toutefois, la perception des couleurs
est un processus physiologique complexe où la
longueur d'onde de la lumière est loin
d'être l'unique déterminant de la
sensation colorée.
Ainsi, on observe ce résultat, apparemment
paradoxal : le mélange convenable d'une
lumière bleue et d'une lumière
jaune donne la sensation oculaire d'un vert,
qui pourtant n'y est pas ; de même l'addition
d'un indigo et d'un jaune donne la sensation
d'un blanc, dit suggestif, par rapport à la
lumière blanche objective, qui, elle,
contient toutes les radiations du spectre coloré.
La sensation produite par une lumière
quelconque provient du mélange, dans
un rapport donné, d'une lumière
blanche et d'une lumière monochromatique
dite dominante.
Cela permet de caractériser
toute lumière par trois grandeurs :
- sa luminosité, qui dépend
du flux lumineux ;
- sa teinte, qui est fonction de la couleur
pure dominante ;
- sa saturation, ou pureté, qui s'exprime
par le rapport du flux lumineux de la couleur
dominante au flux lumineux total (lumière
blanche + lumière monochromatique dominante).
La pureté d'une lumière blanche
est 0, celle d'une lumière monochromatique
est 1.
Deux lumières sont complémentaires
quand, agissant simultanément et en
proportions convenables sur l'oeil moyen, elles
lui donnent l'impression d'une lumière
blanche.
|